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Un cocktail de prudence et de remise en cause

On le pensait très loin, et au fur et à mesure que cela se rapproche, les individus sont restés dans le déni, du moins, tant que c’est « l’autre », car pensaient-ils, c’est un film à la fiction hollywoodienne sur lequel, on peut fantasmer dans les réseaux sociaux et devant son écran.


Les bataillons du Général Covid-19 continuent d’annexer des territoires et de faire des ravages, et sous le choc, tout est à remettre en question. Les États sont les principaux acteurs les relations internationales, mais la supposée puissance des États les plus forts à redéfinir le jeu des relations internationales est remise en question même si des théories conspirationnistes suggéreraient que ce virus est le résultat d’une volonté politique, de la ruse d’un État pour dominer un autre faisant du virus une arme de guerre.

En tout cas, tous les acteurs des relations internationales, des États, aux Organisations Internationales, en passant par les firmes transnationales jusqu’aux individus, chaque acteur a un rôle et ne doit pas attendre les autres et perdre du temps à critiquer leur mauvaise réaction ou leur non-réaction.

Le monde traverse une crise et l’angoisse ou la peur généralisée permet de prouver que l’émotion ; souvent mal considérée dans l’analyse des relations internationales qui privilégie la « réalpolitik », est un facteur non négligeable dans la configuration des schémas du monde.

Pour le cas du Sénégal, nous sommes dans une situation où les chefs religieux ne doivent pas être en arrière-plan. Ils doivent parler et tôt le faire au lieu de laisser les fidèles exprimer un fanatisme exacerbé et outrancier, particulièrement dans les réseaux sociaux. Si leur voix est absente, d’autres mal placées et parfois, malheureusement, mal intentionnées, vont parler. On ne les attend pas seulement sur la tenue ou non des évènements religieux, mais comme ils sont écoutés, leur parole compte dans la mise en garde et la sensibilisation des populations à observer les règles d’hygiène et de sécurité sanitaire.


Toujours dans ce sillage, personne ne parle pas pour la protection des enfants de la rue, des enfants talibés. Ils sont déjà très vulnérables, ils le sont encore plus, car ils sont de potentiels porteurs et transmetteurs de la maladie. J’espère juste qu'une autre équipe de bornés ne viendra pas me dire gratuitement, que Dieu va les protéger. « Aide-toi et le Ciel t’aidera… »

Il nous faut aussi changer les modes de vie. Il ne s’agit pas de tourner le dos à la dimension conviviale de notre cohésion sociale, mais « à situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle ».

Donner la main est un réflexe dans notre mode de vie, mais il nous faut faire violence à certaines de nos habitudes ancrées en nous à cause de notre type de socialisation qui est marquée du sceau de la chaleur humaine.

La diversité des canaux de communication est aussi bien un avantage qu’un danger car il n’y a pas de filtre pour distinguer le vrai du faux. Il nous faut nous départir de nos idées reçues. Ce fut une idée assez répandue de dire que le virus ne touche pas un africain, j’aimerais bien savoir où est ce qu’on a écrit que le noir est moins vulnérable que le blanc. Ce qu’il y a en vérité, c’est que lorsqu’on vit dans un environnement relativement sale, le corps peut développer des anticorps et s’adapter à son environnement. Une autre idée reçue est celle qui défend le fait que le virus ne se développe pas sous la chaleur. Et aujourd’hui, selon les dernières mises à jour, le fameux virus a muté et est même devenu plus dangereux.


Photo: Franceinfo


Par rapport aux différentes réactions, il faudra encourager l’initiative des individus qui n’attendent pas l’État, surtout les médecins qui sont au contact de l’évolution du phénomène, et qui peuvent démonter les préjugés.

Je pense surtout qu’on a un concept qu’on peut exploiter dans notre pays, c’est celui de « armée-nation ». L’armée doit être impliquée dans l’appui aux populations particulièrement, et au niveau du contrôle des frontières. Il est possible aussi de construire des hôpitaux militaires en un temps record pour appuyer sur le plan sanitaire.

Les services de l’État doivent aller aux populations, et en plus de l’armée, on peut utiliser les influenceurs, les célébrités afin que la communication touche pieux les cibles.

J’espère juste que cette action ne s’inscrira pas dans le m’as-tu-vu ou dans une intention de reconstruire son image et sa base politique.

Un autre outil très bien utilisé dans ce pays est la comédie. Cette manière de faire recours à la dérision a sa part de positivité car cela permet d’atténuer ou encore de panser la psychose collective. Toutefois, tout cela doit être monté avec un équilibre qui permette de sensibiliser dans la raillerie, de partager les bonnes pratiques pour se prémunir de la maladie.

Je ne sais pas ce que nous réserve la suite des évènements, mais ma déduction que j'avance avec prudence est que l’ordre mondial va changer et au niveau local, si on ne fait pas attention, notre cohabitation au niveau confrérique va en prendre des bavures et des revendications identitaires pourraient être plus prononcées.

Que Dieu nous en préserve. Mais aussi, il faut tout traiter dans le respect de l’autre. De sa foi. De son appartenance. Bref, de sa différence...


 
 
 

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