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Touss Tassar électoral

Rien de constructif ne sort d'un débat de sourd. Lorsque les casseroles montent sur scène, le micro de la raison au parloir du bon sens cède la place à la louche des coquecigrues et à l'écumoire des viriles billevesées. Don de soi et bongo de soi sont devenus solennellement synonymes dans le dictionnaire politique, la littérature de l'engagement sent comme du gratin cramé.

Le camp du pouvoir et l'opposition rivalisent au milieu du cercle des spectateurs et des batteurs pour gagner les acclamations du meilleur danseur du sabar de l'immaturité.

Le touss tassar est bien institutionnalisé, la mafia est en costumes et en grands boubous et saute au rythme de la clameur sur le sang des martyrs. Le citron sur le ceebu jën c'est qu'ils jurent tous par la République, ils ont tous prêté allégeance à Sa Majesté la Démocratie, ils sont tous fidèles et loyaux serviteurs de l'intérêt général.

Pour une série sur la foire de l'absurde, le casting est déjà succulent.

Le peuple est dépecé et envoyé à la grillade sans broncher car la foule est invitée à toutes les sauces. Mieux, on la laisse croire que le grand festin qui fait saliver est pour elle.

En tout cas la population doit se montrer plus exigeante qu'une masse de foin pour faire entendre qu'il faut bien plus que des mendiants de blé et des batteurs pour mériter une responsabilité dans la pirogue surtout quand la mer est mouvementée, les tempêtes violentes et que les autres sont plus occupés à éteindre le feu chez eux qu'à nous prêter une boussole.

Pourtant il y a tellement de priorités. Le système de santé est à guérir de ses brûlures, celui éducatif est sur des béquilles, et les gens pressent leur sang pour faire face à la vie si chère, pour manger à leur soif, avoir de quoi tenir pour prier et tenir tête à la faim. Et boire ? On attend la nuit car en banlieue, les robinets refusent de verser des larmes en même temps que les hommes, ils chialent dans le noir.

On avait même oublié les délestages. Mais on a trouvé un moyen de nous les renvoyer. Nous payons à la livraison.

Si les politiques sont "infidèles" à leur mission, ils ne valent pas mieux que les "vautours". Ceux qu'ils sont censés servir sont sous les "emprises" du chaos, “l'impact” est fatal.

Il demeure important de retenir que la démocratie n’est pas totalement écrite, son niveau se mesure aussi par la possibilité ou non de tenir un dialogue fécond entre les acteurs politiques. Il y a encore du chemin à parcourir aussi bien au niveau des textes qui excellent à créer plusieurs sens de compréhension mais aussi au niveau du dialogue qui est un baromètre de maturité.

Pour que ce dialogue puisse tenir, la société civile de la matière électorale n’a pas encore assez bien joué son rôle puisqu'elle se limite plus à porter le discours du catastrophisme et la prophétie des pires scénarii.

Marodi ou EvenProd pour le tournage ? Je mise sur Galsenwood ! Silence, ça tourne…


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