J'aurais aimé que la Troisième Guerre Mondiale soit celle qui consacre l'humanité, Que les troupes d'altruisme, apparemment minoritaires et moins équipées, déciment celles de la haine.
J'aurais aimé une Troisième Guerre Mondiale pour l'amour, où dans les tranchées joyeuses, on lance des obus de partage pour éliminer la faim qui ravage.
J'aurais aimé une guerre mondiale pour l'instauration de pouvoirs qui servent leurs peuples, et les citoyens en première ligne des fronts de la conscience avec des mitraillettes de responsabilité, n'élisent plus des marionnettes.
J'aurais aimé une Troisième Guerre Mondiale contre la robotisation de notre humanité, que le tank de notre sensibilité naturelle écrabouille nos élans virtuels coincés dans un clavier tactile.
J'aurais aimé déclarer la guerre à l'insouciance à outrance qui imagine la guerre comme un jeu vidéo, qui pense aux obus et les caricature et ne portera pas le treillis.
J'aurais aimé une Troisième Guerre Mondiale où la bombe nucléaire de l'éducation fera disparaître la terre de l'ignorance.
J'aurais aimé déclarer la guerre à ce désamour de la paix, ou à ce faux-semblant de ne pas vouloir se délecter de la paix.
J'aurais aimé une Troisième Guerre Mondiale où les puissances font la compétition pour l'arme de la compassion, et menacent de la projeter sur nos cœurs arides.
J'aurais aimé que chacun déclare la guerre à ses mauvais penchants, se battre pour passer humainement, du caporal au général. J'aurais aimé une Troisième Guerre Mondiale déclenchée par l'assassinat de la reine de la duperie et du prince de la cupidité par le Général Générosité.
J'aurais aimé une Troisième Guerre Mondiale où l'Afrique ne cherchera pas sa place, où on ne définit pas la place des africains car le continent aura tracé son chemin, choisi ses combats.
J'aurais aimé faire la guerre à mes idioties, écrire des prophéties. J'aurais aimé que le sourire victorieux plante sa victoire sur la sépulture des larmes. J'aurais aimé une Troisième Guerre Mondiale suivie d'une guerre froide où il y aurait deux grands blocs: la vie et la mort. Comme on ne peut rien contre la Faucheuse.
Et si cette guerre devrait demeurer un rêve, ne dérangez surtout pas mon sommeil...
Patherson
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