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Mouhamed BOYE

Flair du subtil interprète d'un roman sans titre...

J'AI ÉCRIT UN ROMAN, JE NE SAIS PAS DE QUOI ÇA PARLE...

Roman

Une note de lecture de l'écrivain Mouhamed BOYE


Mes lunettes sont scotchées sur un tableau d’art et ma mémoire éclairée de voir la peinture d’une société (Tanière Kemite) en déboire ; l’auteur, m’expliquant son œuvre d’art, me chuchote d’asseoir cette idée, – une foire d’histoires me laissant entrevoir, au milieu d’un jeu littéraire caché dans un « je ». L’auteur ne sait pas de quoi parle son roman, mais a, quand même, écrit, à bien des égards, « ses mémoires ».


Ce récit est une feuille noircie d’une encre qui, si chère, car mouillée dans un style orné de cauris littéraires, nous fait une « radioscopie des maux » de notre Tanière Kemite et une autopsie « prophylactique » de mots que l’auteur prononce bellement pour le lecteur attentif.


J’ai beau m’attendrir à travers ses lignes, lu l’exposition claire et binaire de ces idées valsant entre le descriptif et le prescriptif, – à travers un style cornu et soutenu, des histoires farfelues voire continues avec, in fine, des péroraisons raffinées de « paragraphes curatifs » bien phrasés au bout desquels sonnent, à tout point de vue, des « as-tu vu, comprends-tu ».

Charlotte Gaïndé m’a emporté dans une vague d’émotions qui virevoltaient dans mon esprit à travers, au-delà du calame mielleux de l’auteur, une submersion de ressentis provoqués par les tempêtes que Charlotte a vécues en pleine mer (sa vie teintée de soubresauts avec l’énormité de ses obstacles) ; et pourtant, elle a été une vraie capitaine de son propre bateau de vie.


J’ai lu, su et beau appendre dans les méandres de la vraie vie aux réalités dissimulées. L’auteur emportera quiconque qui le lira, avec son artistique et épique style de symbiose (poète- romancier- chercheur), au phrasé succulent, au ton véridique, à la peinture sociétale empirique, à l’engagement fatidique, etc.


Je me suis permis, sous l’intrigue littéraire continue, de donner un titre qui, dans mon « journal d’un subtil interprète », peut être les « mémoires d’un attentif témoin ». Sapristi ! J’ai trouvé le titre. Ah ! Insensé, suis-je ! Car, mon titre ne sera identique à celui d’un autre lecteur, plus inspiré, et ce littérairement. Assurément, chaque passionné lecteur se contentera de nager dans cette « salutaire audace littéraire » de l’auteur le poussant à titrer, à sa façon, sa brochure ; ce lecteur passionné, excité, intrigué, sortira cette « ingéniosité littéraire et/ou épistémologique » de donner un titre à ce roman de « fourre-tout » ; il entérinera, à coup sûr, ce lecteur, cette « légitimité inspiratrice » de répondre à l’appel positif de l’imagination. Une imagination dont le jargon serait de l’auteur – s’il était membre de l’académie française – car répondant à « cette faculté-reine qui soutient la production d’un discours analytique[1] », et/ou descriptif, prescriptif, créatif dont nous parlait Nadia Yala Kisukidi.


J’ai été contraint malheureusement, et j’en pleure incessamment, de boucler les si belles pages qui illuminaient mes yeux avec de la bonne littérature – à l’image de celle d’Alain Mabanckou ; en lisant l’épilogue, j’ai tellement été dans la ferveur que j’ai cru avoir lu « prologue » en lieu et place d’épilogue ; tellement, je voulais continuer et/ou recommencer le livre.


Je vous dis, cher ami, que votre talent est indiscutable et votre bouquin mérite d’être un best-seller. Soyez-en remercié. Je dois dire, ici et tout de suite, qu’un de mes récits en prépa mérite d’être – à l’image de « Hosties noires de Senghor » – mis dans les poubelles car tu as, o génialement et plus ou moins exhaustivement, fait une « radioscopie de la société » que j’ai voulue griffonner dans ce manuscrit précité.

Bellement, je t’offre une fleur littéraire pour décorer ton talent rose baptisé avec « j’ai écrit un roman, je ne sais pas de quoi ça parle… »

En ramassis, et dans un dessein de pas gâcher le suspens littéraire des autres lecteurs, je m’en limite là.

A la fraternité !

Littérairement votre !




Par Mouhamed BOYE, auteur de « Fantômes de mon âme, Recueil de poèmes, Harmattan, 2019, Bruit de l’encre, à paraître 2021, et co-auteur avec Amadou WAGNE d’un essai scientifique, « Sankofa d’une jeunesse déconfinée : Sentier éclairé d’une future Afrique prospère », Harmattan, 2020 ; écrivain, poète, essayiste, juriste, chroniqueur, coordonnateur de « Cercle des jeunes chercheurs » et ancien Président d’une amicale locale d’étudiants (ADERT de Tivaouane).



INDICATIONS SUR L'OUVRAGE:


Ce récit se déroule partout et nulle part. Sur une parcelle de garage, sur un carreau du Palais, sur le trajet d'un car rapide. Les personnages sont toi, moi, elle, vous, nous tous. Nous y trouvons nos quotidiens, nos rêves aboutis et brisés, le refrain de notre idéal commun, l'écho du rugissement des lions et lionnes de la tanière. C'est un long couloir, et ça va dans tous les sens. Vous rencontrerez des talibés et des ministres, des apprentis et des professeurs, des amoureux et des rêveurs. L'essentiel c'est qu'on y parle de nous, mais les ramifications sont tellement nombreuses que l'auteur écrit un roman et ne sait pas de quoi ça parle. Alors, lisez, et donnez votre titre !

· Date de publication : 21 décembre 2020

· Broché - format : 13,5 x 21,5 cm • 248 pages

· ISBN : 978-2-343-21990-5

· EAN13 : 9782343219905

· (Imprimé en France)

Site de vente: librairie L'harmattan de Dakar, 10 VDN en face Mermoz / BP 45034 Dakar Fann

Lien pour commander l'oeuvre:




[1] Préface inédite de Nadia Yala Kisukidi, in Achille Mbembe, De la Postcolonie, Essai sur l’imagination politique dans l’Afrique contemporaine, La Découverte, 2020, p. III.

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