" Le vraie émancipation de la femme, c'est celle qui responsabilise la femme" disait-il, convaincu. " Une jeunesse mobilisée est dangereuse, une jeunesse mobilisée est une puissance qui effraye même les bombes atomiques " prêchait-il. "On peut tuer un homme mais pas ses idées " ajoutait le visionnaire, déterminé, martelant sur chaque mot... Nous devons la paternité de ces pas sages qui me servent de passage au Ché Africain, Le Révolutionnaire aux trois barrettes qui rebaptisa la Haute Volta en Burkina Faso. L'homme intègre nous à été arraché un 15 Octobre, encore tragique dans la mémoire de l'histoire. Au moment où les mêmes démons hantent nos palais, avec une jeunesse qui se cherche une raison de vivre, et des sociétés où la femme se bat encore pour prouver son humanité, nous n'avons même pas un devoir de rappel, mais celui de retourner à son école. L'École où toutes ces pratiques étaient dénoncées, huées : A bas! A bas! A bas! Nous devons inscrire nos sociétés à cette école pour qu'elles comprennent cette leçon magistrale qui enseigne qu'il ne suffit pas de dire le nom du médicament, mais il faut le prendre pour guérir. Cela va sans dire que notre système éducatif doit être repensé à l'aune de nos urgences, de nos priorités et du type de développement que nous aurons défini nous-mêmes et pour nous.
La manière de rendre hommage à cet Homme ne devrait pas être un album de ses photos se baladant dans les réseaux sociaux mais l'apprendre, non pas seulement l'histoire mais ce que véhicule cette histoire, l'idéal qui en est le moteur afin de nous approprier ce paradigme et de pouvoir l'adapter, le faire évoluer au contexte actuel et futur. L'on devient ce que l'on connait affirma-t-il un jour , alors enseignons l'Afrique en Afrique pour qu'elle soit habitée d'africains qui comprennent aussi, que la révolution doit être portée par l'esprit, par une intelligence mature qui sait tracer un chemin, définir une destination et discipliner la lutte.
La patrie ou la mort, la lutte continue... Que la terre lui soit légère.
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